Jadis n° 137

Sommaire

137 2022 05 01 page 02   Le viaduc de Saint-Benin – Bernard Becquet.

137 2022 05 02 page 16   Avril 1810: Venue de l’Empereur à Cambrai – Patrice Fraybin.

137 2022 05 03 page 25   François Gorisse : Un Catésien « mort pour la France » en Algérie – Pierre Démaret.

137 2022 05 04 page 35   Les seringueux de Solesmes et leur légende – Claudine Pardon.

137 2022 05 05 page 39   Gisèle Wilcot, membre de la Société Symphonique Cambrésienne – René Wilcot.

137 2022 05 Couverture 1 : Gisèle Wilcot jouant du violon en 1936 (Collection René Wilcot).
137 2022 05 Couverture 3 : La Société Symphonique Cambrésienne en 1927 : au centre, Marcel Rémy, président.

137 2022 05 Couverture 4 : Gisèle Bourdon en 1926 (Collection René Wilcot).

Éditorial.

Cinq beaux articles composent ce numéro de printemps de Jadis en Cambrésis. Nous partons d’abord à Saint-Benin, le pays des « Bafious », pour connaître l’histoire d’un étonnant ouvrage d’art, surnommé Le Grand Pont, sous la plume de Bernard Becquet, spécialiste du chemin de fer dans le Cambrésis. Certes, ce maillon ferroviaire essentiel, d’une empreinte architecturale exceptionnelle, ne voit plus guère passer de rames prestigieuses. Mais sa construction a été une aventure technique remarquable. Sur une section destinée à relier Saint-Quentin à Jeumont et Erquelinnes, le tracé des voies ferrées devait respecter un certain profil pour autoriser des vitesses élevées. Les industriels catésiens ont influé pour le choix des localités traversées. Du coup un viaduc, et non un pont, était nécessaire pour franchir la Selle. Le chantier démarre début 1854 et la mise en service a lieu le 11 août 1855. La construction a nécessité 7 millions de briques et 3500 m3 de pierres. Durant la guerre de 1870 les Prussiens font sauter deux arches. Lors de la Première Guerre, l’ennemi part en dynamitant les arches. Des travaux dantesques, entre mai et août 1919, aboutissent à une restauration complète. En 1944 les Allemands partent en faisant exploser 4 arches. Puis viennent l’électrification en 1963 et de grands travaux de réfection en 1995.

Patrice Fraybin nous conte la visite de l’empereur Napoléon Ier à Cambrai les 28 et 29 avril 1810, plaçant la ville au centre de l’Empire, pour l’inauguration officielle du canal de Cambrai à Saint-Quentin. De très nombreux documents conservés au Labo-Cambrai permettent de suivre le déroulement de la réception, avec tous les détails : logements, décorations, frais de bouche, dépenses exorbitantes… La petite histoire dans la grande !

Pierre Démaret retrace le parcours de François Gaston Gorisse, Catésien mort pour la France. Né le 14 mai 1936, il part pour l’Algérie début 1957. Après 28 mois de service et à la veille de son retour en France, il est tué lors d’un engagement du 504e Bataillon du Train, qui subit de lourdes pertes. Il sera inhumé à Le Coteau, déclaré Mort pour la France, recevra à titre posthume la médaille militaire et la Croix de guerre avec palme.

Lors du carnaval, les seringueux de Solesmes, masqués et armés d’une seringue, arrosent toutes les personnes qui osent sortir dans les rues de la ville. Claudine Pardon éclaire l’origine de cette coutume qui remonte au Moyen Age attaque contre les moines qui voulaient détourner le cours du Béart ? Ou contre les Seigneurs de Bousies coupables d’exactions ?

Le numéro se clôt, grâce à René Wilcot, sur un article remarquable consacré à un « trésor vivant », quasiment inconnu de tous, hormis d’une poignée de musiciens passionnés : Gisèle Wilcot, qui fut l’une des meilleures violonistes et altistes du Nord de la France. Elle reste fidèle à sa ville où elle est née en 1921 – oui, elle a fêté ses 101 ans en février -, et sa mémoire extraordinaire a fourni à son fils René Wilcot la matière d’un témoignage émouvant et édifiant sur le monde de la musique à Cambrai d’avant et après la Seconde Guerre mondiale : musique classique, de danse, bals, lors de mariages… Plus de 85 ans de violon !

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