Jadis n° 134

Jadis n° 134 – Juin 2021

Sommaire

134 2021 06 Couverture 1 : Le Cateau : Vue générale (Collection Philippe Barbet).
134 2021 06 Couverture 2 : Coordonnées et sommaire du Jadis 134
134 2021 06 00 page 01 Éditorial.
134 2021 06 01 page 02 Hommage à Pierre-André Dubois.
134 2021 06 02 page 04 L’église du Cateau… son histoire (1″ partie), Pierre Tison et Christiane Bouvart.
134 2021 06 03 page 16 Août 1914: Deux soldats anglais tués par méprise, Pierre Démaret.
134 2021 06 04 page 21 Mai 1940 : Evacuation ou exode ? (1′ partie), Pierre-André Dubois.
134 2021 06 05 page 37 Expressions patoisantes de Fontaine-au-Pire : les gens, Françoise Boniface.
134 2021 06 06 page 43 Une succession mobiliaire à Vertain en 1751, Daniel Doison.
134 2021 06 07 page 48 L’énigme du manuscrit 22 du Labo- Cambrai, Clotilde Herbert.
134 2021 06 Couverture 3 : Le Labo-Cambrai, Manuscrit C 22.
134 2021 06 Couverture 4 : Pierre-André Dubois, maître brasseur et membre de la « Ghilde des Eswards Cervoisiers ». Photo Philippe Barbet


Editorial


En ouverture de ce numéro de printemps, nous souhaitons rendre hommage à un des membres de longue date des Amis du Cambrésis, Monsieur Pierre-André Dubois. Maître brasseur, il a animé de longues années nos réunions, assemblées générales, nous a donné articles et conférences, de la même manière qu’il s’était beaucoup investi dans l’association Les Amis de la bière. Deux facettes qui résument bien son parcours et ses centres d’intérêt : la bière et les brasseries, Cambrai et le Cambrésis.
Mme Christiane Bouvart nous livre, grâce à une transcription précise et érudite, une remarquable description de l’église Saint-Martin du Coteau, qui nous est parvenue sous la forme d’un tapuscrit de 13 pages d’une écriture dense et serrée, rédigé en 1940 par le Dr Pierre Tison, historien local. Ce texte est capital pour comprendre l’histoire, l’architecture et les sculptures de cet édifice. Et il est écrit par une personne sensible à l’art. Voici la première partie de ce document évoquant l’église Saint-Martin, qui fut jusqu’à la Révolution église d’une abbaye bénédictine, le monastère Saint-André du Cateau, fondé en 1022.
M. Pierre Démaret évoque la tragédie du 21 août 1914, où deux soldats anglais, James William Ketteridge, 22 ans, et Godden Henry, 36 ans, furent tués par méprise. La première repose au cimetière communal de Montay, le second au cimetière international de Le Coteau. L’épouse de James William Ketteridge, enceinte au moment où la guerre éclate, prénommera sa fille, née le 20 décembre 1914, Rosemary Annie Le Coteau Ketteridge.
M. Pierre-André Dubois nous avait confié son récit de l’exode mai à novembre 1940, qu’il connut avec sa famille. Nous en publions la première partie : les événements qui se précipitent, la décision de partir, les conditions matérielles, les moyens de transport, les itinéraires pressentis, les rencontres (et les points de chute chez les brasseurs sont bien appréciés), les étapes : Sancourt, Amiens, Eu, Neufchâtel-en-Bray, Rouen, Conches, Falaise, Rennes…
Un élément important du patrimoine du Cambrésis est bien sûr son patois. Nous nous régalons à lire, sous la plume de Mme Françoise Boniface qui les a collectées, les expressions de Fontaineau-Pire concernant les gens. Pour épingler les défauts de nos congénères, nous avons une foule d’expressions à notre disposition. Pour ce qui est des qualités, en revanche, le nombre est beaucoup plus restreint… Ayant trait au physique comme au moral, ces locutions sont très imagées. Deux exemples : Y’est assis su sin coperdo, il est assis sur sa faculté à comprendre (impossible de lui faire comprendre quoi que ce soit). Ou encore : J’ai pus caire vir ses talons qu’sés pointes, je préfère voir les talons de ses chaussures que leurs pointes (je préfère le voir s’en aller).
M. Daniel Doison retrace une succession mobiliaire à Vertain en 1751, acte qui concerne l’un de ses ancêtres. Il renseigne parfaitement sur le mobilier – modeste – que pouvaient posséder des mulquiniers, tisseurs à domicile, pièce par pièce (pièce principale, chambre, remise), ainsi que sur les termes usités pour le décrire.
Un de nos abonnés, M. Patrick Bracq, apporte un complément d’information à la recherche de Mme Christiane Marande sur les fusillés pour l’exemple du Cambrésis, grâce aux lettres de son arrière-grand-père. Nous l’en remercions.
Nous terminons par une énigme cachée trois fois dans le manuscrit 22 du Labo-Cambrai : sa date… I n’a pus qu’à busier ! Il n’y a plus qu’à réfléchir !
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