Sommaire
139 2023 01 Couverture 1 : Cambrai : Lycée Paul-Duez : La sculpture « Minerve » (Photo Philippe Barbet).
139 2023 01 Couverture 2 : Coordonnées de l’association – Sommaire
139 2023 01 00 Page 1 Éditorial.
139 2023 01 01 Page 2 Michel Devaux (1917 — 1960), un Cambrésien ancien déporté de Buchenwald-Dora, Paul Devaux et Claude Landa.
139 2023 01 02 Page 12 Le Cateau : La Maison Flaba — Thomas et Cie (1878 — 1949), Pierre Démaret.
139 2023 01 03 Page 25 Solesmes : Henry-Eugène Delacroix, artiste peintre (2ème partie), Claudine Pardon.
139 2023 01 04 Page 41 Cambrai : La sculpture « Minerve » du lycée Paul-Duez, Denis Leclercq et Clotilde Herbert.
139 2023 01 05 Page 45 Echos patoisants : Histoires ed’gveus, ed’baudets, Clotilde Herbert.
139 2023 01 Couverture 3 : Solesmes : Salle des fêtes : tableaux « La moisson » et « Sérénité » (Photos Philippe Barbet).
139 2023 01 Couverture 4 : Solesmes : Salle des fêtes : Tableau «Le jeu de billon » (Photo Philippe)
Editorial
Le premier numéro de la revue Jadis en Cambrésis pour l’an 2023 s’ouvre sur un beau travail de mémoire : MM. Paul Devaux et Claude Landa retracent la vie de leur oncle Michel Devaux (1917-1960), cambrésien, qui fut déporté du 14 décembre 1943 au 11 avril 1945. Engagé dans la Résistance, il est arrêté, emmené à Buchenwald puis transféré à Dora, camp qui se consacre à la fabrication de missiles V2. Les conditions de détention et de travail sont épouvantables. S’ensuit l’évacuation du camp et les marches de la mort. Il sera rapatrié à Paris et reviendra à Cambrai. Il se marie en 1946, le couple aura 6 enfants. Michel meurt à 43 ans.
Nous nous rendons ensuite à Le Cateau où M. Pierre Démaret nous retrace l’histoire d’une entreprise au service de l’agriculture : la Maison Flaba-Thomas et Cie (1878-1949). Né à Saint-Benin en 1851, Ernest Flaba avait créé son entreprise dans une forge du village. Il décède en 1907 à 58 ans. A ce moment 110 ouvriers fabriquent 1 400 charrues distribuées dans ses 3 succursales de Cambrai, Douai et Valenciennes. Sa veuve Julie reprend l’entreprise avec ses deux gendres qui connaîtront des destins différents lors de la première guerre. A ce moment l’entreprise n’évacue pas mais l’ennemi la transforme en garage de réparation de véhicules militaires. Reconstruite en 1921, la Maison reprend des productions très étendues : charrues, extirpateurs, herses, rouleaux, houes, déchaumeuses… tous les instruments aratoires servant pour l’agriculture. Présente à de nombreuses expositions et salons, elle sera évoquée en 1929 comme « la maison la plus importante de France pour la fabrication des charrues ».
Partons pour Solesmes où Mme Claudine Pardon, après avoir retracé la vie du peintre Henry Eugène Delacroix (Jadis n°138), détaille l’œuvre importante de cet artiste, auteur de très nombreux tableaux, de grands ensembles profanes et religieux. Ses peintures sont visibles à Cambrai, Le Cateau, Valenciennes, Le Touquet, Calais, Solesmes (chemin de croix, salle des mariages, l’Angélus).
Toujours dans le domaine artistique, vous êtes-vous déjà interrogés sur la sculpture figurant sur la façade du lycée Paul Duez à Cambrai ? Après un bref historique de l’établissement, quelques éléments sur la vie de Paul buez (1888-1947) et de son cousin Paul Bezin (18711909), M. Denis Leclercq détaille la commande et l’installation de l’œuvre sculptée en 1967 et posée en 1968, représentant le groupe Minerve déesse de la sagesse et des arts. L’auteur est M. Ferdinand Binet, directeur de l’Ecole des Beaux-Arts de Cambrai, investi dans la vie politique, restaurateur des orgues d’Arleux, également sculpteur du monument du Souvenir français au cimetière de la Porte de Paris.
Nous terminons sur une note légère avec les Epistoles ed’Martine à Martin où Mme Clotilde Herbert raconte des Histoires ed’d’gveus et pis d’baudets, pleines d’anecdotes et d’expressions en picard du Cambrésis !
Nous souhaitons à nos lecteurs une très bonne année 2023, une excellente santé, et de belles découvertes
Article 1
Michel Devaux 1917 — 1960
Un Cambrésien ancien déporté de Buchenwald-Dora
du 14 décembre 1943 au 11 avril 1945
Paul Devaux et Claude Landa
Il s’appelait Michel Devaux, matricule 38 900, un Cambrésien ancien déporté de Buchenwald et Dora du 14 décembre 1943 au 11 avril 1945. C’était leur oncle. Paul Devaux et Claude Landa racontent sa vie.
Article 2
Deux entreprises au service de l’agriculture
Première partie : Le Cateau
Maison Flaba – Thomas et Cie
1878 – 1949
Pierre Demaret
Né à Saint-Benin en 1851, Ernest Flaba avait créé, en 1878, avec un apprenti, son entreprise dans une forge du village. Il décède le 26 août 1907, âgé de 56 ans, au 68 bis rue du Maréchal Mortier à Le Cateau. A la date de son décès, ses ateliers emploient 110 ouvriers qui fabriquent 1 400 charrues distribuées dans ses trois succursales de Cambrai, Douai et Valenciennes.
Julie Thomas, veuve d’Ernest Flaba, alors âgée de 47 ans, reprend l’entreprise à bout de bras et ne va pas tarder à s’adjoindre un gendre car Lucienne, sa fille de 23 ans, va épouser le 4 novembre 1907, soit un peu plus de 2 mois après le décès de son père, Louis belmar, un entrepreneur lillois âgé de 24 ans.
Le 4 septembre 1909, c’est au tour de Francisque Daubresse (1883 – 1953), constructeur à Arras, d’épouser la deuxième fille, Marthe Flaba (1887 – 1946) et d’entrer dans l’affaire en qualité d’associé. Francisque Daubresse a de qui tenir puisque son père, Francisque lui aussi (1855 – 1928), ingénieur constructeur sorti de l’Ecole centrale de Paris en 1877, a été direc‑
Article 3
Henri Eugène DELACROIX, Artiste peintre
1845, Solesmes (Nord)
1930, Tonneins (Lot-et-Garonne)
2° partie : Son œuvre
Claudine Pardon
La peinture d’Henry-Eugène, peintre académique, élève d’Alexandre Cabanel, est basée sur le dessin, l’étude du nu et l’anatomie. Il privilégie le travail en atelier, l’imitation des anciens et la nature. Comme ses collègues Henry-Eugène aime les thèmes historiques, l’orientalisme, la profusion des détails et les couleurs vives. Sociétaire des Artistes Français depuis 1888 il obtient une médaille de 3e classe en 1876 ; une médaille de 2e classe en 1886 et une médaille d’Argent à l’Exposition Universelle de 1889. Il est fait Chevalier de la Légion d’Honneur en 1894.
Henry-Eugène Delacroix a produit de très nombreux tableaux aujourd’hui dispersés dans des collections privées et dans les musées d’Europe et d’Amérique et certains dorment peut-être encore dans des greniers. Il est également l’auteur de grands ensembles profanes et religieux. En Occitanie, il a décoré les églises de…
Article 4
Cambrai : Lycée Paul-Duez
La sculpture « Minerve »
Denis Leclercq Clotilde Herbert
Quand on se promène dans une ville, il ne faut pas oublier de lever la tête, tous les guides vous le diront. C’est ainsi qu’après la sculpture de l’école Gambetta, œuvre d’Henri Lagriffoul (Jadis en Cambrésis n° 126 de Mai 2018), nous nous intéressons au groupe « Minerve » sur le fronton du Lycée Paul-Duez. Après un bref historique de l’établissement et des détails sur la vie de Paul Duez, nous détaillerons les conditions de commande et d’installation de la sculpture et évoquerons son auteur, Ferdinand Binet…
Article 5
Epistoles et Martine à Martin…
Clotilde Herbert
D’z’histoires ed’ d’gveus
Par chi in dit des gveus, des gvaus, des gvas. Cha dépind dù qu’te d’meures. Adon in n’avot des gveus pou ouvrer dins chés cinses, pou brouter chés baquets ach’canal, pou z’interremints. Pis i n’a eu des tracteurs, in n’avot pus bzo d’chés gveus. I n’a eu ein moteur pou chés baquets. Pou l’z’interremints i n’a des corbillards sins gveus.
J’vas vos racoter deux tiotes histoires, qu’al sont véridiques.
Ch’I’histoire de ch’cavaïer d’Amanda
Pindint l’guerre quatorsse, i n’a queuques Alleminds qui cachotent à couquer à Rumilly. I z’étotent jouqués sus leus gveus, drots qu’in arot dit des perches à houblon. I z’avotent comme ein capiau aveuc ein.ne flèque. Cha s’lommot des Uhlans, qu’in a su après. I dmindent à ein.ne vielle fin.me, Amanda, i z’étotent ercrans, i volotent couquer.
Un article est paru dans la Voix du Nord du 5 février 2023
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