Jadis n° 136

Sommaire

136 2022 01 Couverture 1 : Quiévy : La place Suzanne Dubois (anciennement Place d’Armes) inaugurée le 27 juillet 1947 (Collection Philippe Bar­bet).

136 2022 01 Couverture 2 : Coordonnées de l’Association – Sommaire.

136 2022 01 00 page 1     Éditorial.

136 2022 01 01 page 2     Quiévy : Suzanne Dubois Lagache alias Eveline Sapeur, résistante du WO. – Her­vé Laculle.

136 2022 01 02 page 28   Mai 1940: Evacuation ou exode ? (3ème partie).- Pierre-André Dubois.

136 2022 01 03 page 41   Quelques propos sur Saint-Python. – Daniel Doison.

136 2022 01 04 page 47   Patois : Chansons pour les enfants. – Clotilde Herbert.

136 2022 01 Couverture 3 : Saint-Python : La mairie et l’école des garçons (Collection Michel Blas).

136 2022 01 Couverture 4 : Saint-Python : L’église et la Grand’Place (Collection Michel Blas).

Editorial

Notre premier numéro de cette nouvelle année s’ouvre sur un remarquable travail de M. Hervé Laculle. En juillet 1947 était inaugurée à Quiévy la place Suzanne Dubois. Dési­reux de retracer le parcours exemplaire et tragique de cette femme à présent oubliée, l’auteur, aidé du témoignage de la sœur de Suzanne, recueilli voici quelques années, et des documents transmis par son petit-fils rencontré providentiellement, nous détaille la courte vie de Suzanne (1921 Cambrai-1945 Ravensbrück) et ses liens avec Quiévy. Son agenda de 1942 fournit de nombreuses précisions. Elle devient auxiliaire de la Croix-Rouge française, rencontre Michel Lagache avec qui elle se marie en décembre 1942, leur premier enfant naît en 1943 ; elle est membre de la JOC, marraine de guerre de quatre prisonniers. Elle entre dans le réseau lillois de résistance Sylvestre Former à ses débuts, sous le nom d’Eveline Sa­peur, elle aide à l’évasion de soldats britanniques. Arrêtée par la Gestapo, suite à une dénon­ciation, elle est déportée, enceinte, ainsi que des proches, pour faits de résistance et meurt à Ravensbrück le 9 janvier 1945. Il nous est ainsi donné de connaître une grande figure du Cambrésis à ne pas oublier.

M. Pierre-André Dubois termine le récit de son évacuation en mai 1940 :des pérégrinations de plus de 6 mois, qui ont semblé aux quatre cousins, un peu moins à leurs familles, de grandes vacances en Bretagne avec la découverte de la nature et de la vie rurale d’une vieille province française. Avec son art de conter, il nous relate les activités et les jeux des en­fants, les artisans : boulanger, menuisier, mécanicien, le travail dans les abattoirs… Repartis de Bretagne le 19 septembre, ils ont connu un retour compliqué et dangereux, bloqués deux mois dans la Somme avant de réussir à regagner Cambrai. Un récit précis, fouillé, une mé­moire vivante.

Rendons-nous à présent à Saint-Python où M. Daniel Doison nous parle du village et de son église. Les Piatonnais habitent Saint-Python, localité appelée ainsi en référence à Saint Python ou Saint Piat, saint céphalophore : il porte sa tête entre ses mains car il a eu la tête tranchée par un soldat romain. Nous est aussi retracé le parcours de deux prêtres qui ont marqué la paroisse : l’abbé Lemaire, curé de Saint-Python de 1820 à 1834, inquiété pendant la Révolution, connu pour ses actes de charité, et l’abbé Schuermans (1912-1978), prêtre en 1936, puis professeur à l’Institution Notre-Dame à Cambrai, qui évoque les étapes de l’histoire de l’église.

Nous terminons sur une note de gaieté avec Des cainchons pou chés infints o bin pa chés tiots argousils, chansons et comptines de l’enfance et des cours de récré dans le Cambrésis. Rassurez-vous, avec la traduction ! Le picard ne vient-il pas d’être reconnu langue à ensei­gner ?

Nous souhaitons à toutes et à tous une belle année, en gardant la santé et l’espérance.

Clotilde Herbert

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