Jadis n° 128 – Janvier 2019
Editorial
Notre premier numéro de l’année 2019 s’ouvre sur le récit de l’évacuation d’une famille, en mai 1940, de Cambrai à Guingamp. Ce document extraordinaire, que nous publions sur trois numéros – nous présentons ici la deuxième partie – est la retranscription soignée par M. Jean-Bernard Cyffers et son épouse du récit de Jean Cyffers, récupéré dans les papiers de famille, avec en complément, en grisé, une autre relation familiale, celle d’Yvonne Lemaire.
Nous suivons ici les évacués de Cambrai du 19 mai au 25 mai 1940, passant de Sailly-Sallisel à Bray-sur-Somme, Harbonnières, Mézières-en-Santerre, Mailly, Sourdon, Paillart, Caply, Beauvais. Aux journées harassantes s’ajoutent les difficultés à se nourrir, se loger, à savoir où se diriger, à accéder à des informations fiables. On tente d’éviter les bombardements. On rencontre parfois d’autres Cambrésiens.
Monsieur Pierre Pavy, « passeur de mémoire », donne régulièrement des conférences très suivies sur les deux conflits mondiaux. Il nous a confié le soin de transcrire sa conférence-spectacle sur la vie et la mort du Baron Rouge, qui est venu dans le Cambrésis durant la première guerre mondiale. Parlant à la première personne, Manfred von Richthofen narre son enfance, sa vie militaire, ses premières victoires, ses exploits, ses frères d’armes, et son dernier jour d’existence. Un récit à la fois précis et poignant.
Dirigeons-nous à présent vers Le Cateau où M. Thierry Lengrand nous raconte l’histoire de l’abattoir, qui a fonctionné de 1859 à 1974. M. Lengrand brosse la situation socio-économique de cette ville au milieu du XIXe siècle. L’abattoir est né de la volonté du maire Auguste Seydoux, qui a fait appel à un architecte valenciennois, Casimir Pétiaux : il désirait en effet un travail très soigné car l’établissement devait être érigé près du château Seydoux.
MM. Daniel Herbin et Gérard Domise-Pagnen évoquent enfin les fusillés de Viesly durant le premier conflit mondial : le 26 août 1914, Théophile Delwarde, Jean-Baptiste Jumaux, Jean-Baptiste Prévot sont fusillés ; le 12 février 1916, Zéphyr Vitrant, soupçonné de cacher des armes, sera abattu sous les yeux de son fils.
Nous présentons à nos lecteurs nos meilleurs vœux d’heureuse année et de bonne santé, et nous leur souhaitons de fructueuses lectures et recherches, auxquelles nous contribuerons quelque peu…
Toute reproduction, même partielle, d’articles parus dans « Jadis en Cambrésis » (texte et / ou photos), sous quelque support que ce soit, est strictement interdite sans l’autorisation de l’auteur et de l’éditeur.
Sommaire
128 2019 01 Couverture 1 : « The Fatal day » : peinture de Barry Weekley
128 2019 01 Couverture 2 : Coordonnées et sommaire
128 2019 01 01 Éditorial.
128 2019 01 02 Evacuation 1940 : De Cambrai à Guingamp (2ème partie), par Jean-Bernard Cyffers.
128 2019 01 17 Manfred von Richthofen : Vie et mort du Baron Rouge, par Pierre Pavy.
128 2019 01 41 L’abattoir municipal du Cateau, par Thierry Lengrand.
128 2019 01 36 Viesly, 1914 : Les fusillés de la Première Guerre Mondiale, par Daniel Herbin et Gérard Domise-Pagnen.
128 2019 01 Couverture 3 : Bon d’abonnement- Adhésion
128 2019 01 Couverture 4 : Devanture de la boucherie Dupré, située Grand Place à Le Cateau